William Dawson (~1812-1847) et Sarah Keough (~1814-1886)
Il y a eu 2 William Dawson qui sont arrivés dans les mêmes années dans ce qui deviendra Ste-Brigitte-de-Laval. Le premier est le mari de Sarah Sally ou Sadie Keough, et dont on ne connaît pas les parents. Le deuxième est arrivé avec toute sa famille, dont un des fils s’appelait aussi William. Il s’agit de William Dawson, né vers 1770, époux de Catherine Broderick. Pour cette 2e partie des familles du Tipperary, nous parlerons d’abord du premier. Un troisième Dawson, Philip et son épouse Mary Hickey, arrive aussi du Tipperary vers 1830. Enfin, un autre Dawson, du nom de Patrick, époux de Annie Honora Sheehan, venait aussi du Tipperary.
Il y a de fortes chances que ces familles soient reliées, car d’abord, le nom Dawson n’était pas si répandu dans le comté de Tipperary, ensuite plusieurs enfants semblaient avoir des liens familiaux avant de s’établir au Canada, et enfin, on trouve souvent les noms d’une famille ou l’autre lors de mariages et baptêmes. Aussi, ils sont tous arrivés à peu près en même temps, soit vers 1832-1835. Chose certaine, ils venaient du comté de Tipperary. Ils avaient parfois changé de localité, sans doute dans leur quête de travail sur les fermes qui appartenaient encore en majorité à des familles protestantes. Cette quête les amènera finalement ici, à Ste-Brigitte-de-Laval, dans un coin qu’ils ont nommé d’après leur coin de pays. William et Sarah sont les ancêtres directs du président de la Société d’histoire de SBDL, M. Allen Dawson. On sait par ailleurs que la partie sud de Ste-Brigitte s'appelait aussi Dawsontown.
Ce William Dawson se serait marié en mars 1832, à Newport, Tipperary, avec Sarah Keough, et le document de mariage indique comme lieu de résidence Knockfune, situé un peu à l’ouest de la région de Borrisoleigh et Kilcommon, d’où viennent d’autres familles. Ce n’est pas à proprement parler une localité, on suppose donc que William travaillait sur une ferme dans le coin . Notons tout d’abord que le côté Keough de cette famille sera abordé ultérieurement, car Sarah est la fille de John Keough et Catherine Blake, qui même s’ils ne sont pas venus au Canada, ont vu 3 de leurs fils en plus de Sarah, s’établir à Laval et y laisser une nombreuse descendance.
La localité de Knockfune aujourd'hui: https://goo.gl/maps/YBHZbnLNR6eDWGd4A
Arrivée en 1832
Ce qui est intéressant avec la famille de William et Sarah, c’est que tous leurs enfants sont nés au Québec, donc ils sont probablement partis peu après leur mariage au printemps 1832, si bien que presqu’un an plus tard, en avril 1833, une première fille est née à L’Ange-Gardien, Mary Jane Dawson.
Naissent ensuite Catherine (1835-1844), Margaret (1839-1903), Anna (1842-?) Ellen (1843-1914), John (1845-?) et William (1848-1936), lequel héritera de la terre à SBDL. 3 soeurs, Mary Jane, Anna et Ellen, après un passage à la mine de Capelton*, dans les Cantons de l’Est, émergeront avec leurs maris dans le Montcalm County, dans le milieu du Michigan, Margaret restera dans la région de Sherbrooke. Philip, qui était ‘agent’ en 1871, émigre sans doute aux USA. On ne sait ce qui est arrivé à John après 1871. Donc c’est grâce au cadet William qu’une descendance du couple Dawson/Keough se trouve encore dans la région.
Le tableau des premières générations après l'arrivée de William et Sarah
*La mine Capelton était située entre Sherbrooke et North Hatley, et a fonctionné de 1863 à 1907.
En 1871, il a cultivé 56 arpents de sa terre de 100 arpents, récoltant de l’avoine, des patates, du foin pour son bétail ( 1 vache laitière, 1 cochon). Cette terre était située sur le lot #5 du rang 5, près des Jennings, un cousin John Dawson, et Patrick Bolan. En 1884, il épouse Margaret Dawson (1851-1927), fille de William Dawson et Catherine Tierney, petite-fille donc de l’autre Willam et Catherine Broderick.
Notons en passant que ce recensement de 1871 est un trésor pour les généalogistes, car il contient les données sur l’agriculture et en plus, il est rédigé clairement! D’ailleurs, pour ce qui est de la famille qui nous occupe, on relève une information intéressante, à l’effet que 2 des soeurs Dawson ont été « abandonnée par son mari »!
Comme on l’a vu cependant, les deux vont retrouver leur mari sur une ferme dans le Michigan, où on les retrace au recensement de 1880 avec leurs enfants, nommés Welsh et Fontaine. Pendant ce temps, au recensement de 1881 à SBDL, il ne reste plus que William avec sa mère Sara. Est-ce ce William que Soeur Marie Ursule Sanchagrin mentionne à la page 153 de son livre, quand elle parle de Billy the Bear ?
Du mariage de William avec Margaret Dawson, 4 fils et une fille sont nés: Willam Peter (1885-1886), Philip Stephen (1886-1962), John Joseph (1889), Sarah Ann (1891) et Michael James (1894-1975). Ils vont tous demeurer au Québec et, outre le premier décédé à un an, seul le cadet n’aura pas de descendant, Michael James. À son décès en 1975 à Québec, on relève un détail, à savoir qu’on appelait son père « Wellie », ce qui est important quand il nous s’agit de démêler les nombreux Willam Dawson qui ont foulé les terres de Laval! Le fils William se fera aussi appelée Wellie.
Il semble donc que la terre de ces Dawson ne sera pas reprise car dès 1917, suite à son mariage avec Florentine Ouellet, Philip, l'aîné, devient électricien à Limoilou, où il travaillera pour la Québec Power. Philip et Florentine ont eu 11 enfants à Limoilou:
On tient à souligner que James Melville de même que son épouse Marguerite Poliquin, et leur fille Mabel, sont inhumés au cimetière de Ste-Brigitte.
Quant au frère de Philip, John Joseph, il épouse une irlandaise de Québec, Margaret Stella O’Shea à l’église St.Patrick en 1917, alors qu’il est aussi employé de Québec Power. Elle était originaire de Ste-Catherine de la Jacques-Cartier, un autre foyer de colonisation irlandaise dans la région. Ce couple a eu 6 enfants baptisés à St. Patrick:
Enfin, la seule fille de la famille Sarah Ann « Sadie » épouse aussi un irlandais de Québec, John Fitzmorris à St. Patrick en 1916. Après un séjour à St-Malachie en Beauce, le couple est revenu à Québec. Le nom de famille deviendra Fitzmaurice:
On a vu que le cadet Michael James ne s’est pas marié. À son décès en 1975, une messe est célébrée à l’église de Ste-Brigitte-de-Laval, où il est inhumé avec ses soeurs Sadie Sarah Ann (Fitzmaurice) et Doris Florence (Drolet). C’est donc une des traces visibles laissée par le passage de William Dawson père et son épouse Sarah Keough, (sans compter les nombreux descendants qui vivent encore dans la région) de leur lointain Tipperary...
La prochaine famille, celle de l’autre William Dawson et son épouse Catherine Broderick, aussi ancêtres de plusieurs descendants qui vivent encore à Québec, dont l’ex-sénateur Dennis Dawson, sera le sujet de notre prochaine publication, le Tipperary Settlement, 3e partie...
Le tableau de la descendance de Willam Dawson et Margaret Dawson : familles Dawson, Drolet et Fitzmaurice.
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