Immigrants Irlandais au départ de Cork, un des ports susceptibles d'avoir emprunté les familles originaires du Tipperary.
Le 17 octobre 2024, j’ai eu la chance de vous parler des ces familles qui ont marqué les débuts de la paroisse de Ste-Brigitte-de-Laval. Quelques traces persistent encore de leur présence, que ce soit dans le nom et les armoiries de la municipalité, le nom de quelques rues (Kildare, Dawson, Jennings), quelques noms de famille comme Dawson, Jennings et Keough. Heureusement, nous avons quelques descendants parmi nous comme le président de la société d’histoire, Allen Dawson, Jean-Marc Jennings et l’ex-député, ministre et sénateur, Dennis Dawson, sans oublier les membres de la famille Berryman. Mais il y en a bien d’autres dont les patronymes irlandais sont disparus, quand les mères, grands-mères ou aïeules irlandaises ont épousé des Goudreault, Giroux ou autres Vallière.
Aux débuts, dès 1834, l’intersection des chemins provenant du Lac Beauport et de celui remontant la rivière Montmorency s’appelait le Tipperary Settlement. Nous verrons lors de cette conférence pourquoi ce nom est apparu. Qui étaient les Irlandais venus s’établir ici, dès la fin des années 1820 et les années 1830. Pourquoi ont-ils quitté leur terre natale, notamment le comté de Tipperary, d’où provenaient les Ryan, Dawson, Bolan, Keough, Tierney, etc? Quel est le contexte de leur arrivée, que se passait-il en Irlande à cette époque d’avant la famine, qui amènera encore plus d’Irlandais à débarquer au port de Québec.
Nous avons vu l’influence qu’ils et elles ont eu sur le développement de la communauté, en parallèle avec celle de St-Dunstan, devenue plus tard Lac Beauport, où certaines de ces familles se sont aussi retrouvées, comme les Heafy, Berryman et Hurley. En fait, la paroisse de Ste-Brigitte a pendant longtemps desservie les deux communautés de familles irlandaises, et occasionnellement des familles de Stoneham et Valcartier. Le premier prêtre missionnaire était lui même irlandais, Patrick O’Dwyer.
Ils ont été colons, maires, échevins, commissaires d’écoles, etc. Ils avaient une école en anglais, ils fêtaient sûrement, avec leurs concitoyens canadiens-français, au son du violon. Certaines de ses traces, on a pu les retrouver grâce au travail exemplaire de Soeur Marie Ursule Sanchagrin et son livre Civilisation traditionnelle des Lavalois, qui nous raconte quelques bribes de leurs vies. On a aussi parlé des registres et recensements afin de découvrir quelques histoires particulières des ces familles.
Nous avons aussi vu pourquoi la majorité d’entre eux sont partis, notamment en Nouvelle-Angleterre, comme bien des Québécois et Acadiens, pour y travailler dans les « factories » de pulpe et papier ou de coton. J’ai voulu découvrir le destin de leurs descendants, et je les ai retrouvé dans les 4 coins de l’Amérique, en Californie, en Colombie-Britannique, dans les Prairies au Wyoming et en Oregon, dans le Midwest américain, au Michigan et au Wisconsin, dans les usines de Détroit et Chicago et jusqu’en Louisiane! Certains de ces descendants savent même d’où ils viennent!
C’est une quête personnelle qui m’a fait découvrir Ste-Brigitte, quand j’ai découvert mes premiers ancêtres irlandais appelés O’Brien et Heafy, vivant d’abord à St-Dunstan. J’ai alors découvert que les baptêmes, sépultures et mariages se faisaient à Ste-Brigitte, et en feuilletant les pages des registres des premières années, j’ai trouvé tous ces Irlandais qui y vivaient alors! Ensuite, j’ai découvert que mon grand-père avait gardé des liens avec des familles de Laval, comme on disait, notamment les Hurley et les Carroll, et qu’il y venait avec sa famille chaque été. Par chance, ils ont pris des dizaines de photos dans les années 1940 et 1950.
Voici donc le compte-rendu de la conférence en format pdf qui vous permettra de cliquer sur certains liens. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou commentaires.
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